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Trois grands romans fantastiques à lire en ligne ou sur vos appareils gratuitement
Ces romans restent les incontournables du genre fantastique. Écrits au XIXe siècle, ils ont inventé des figures iconiques déclinées sans fin au cours des décennies suivantes.
Frankenstein de Mary Shelley
Suisse 1816, les poètes romantiques Shelley et Byron, et leurs compagnes, occupent leurs soirées en se racontant des contes horrifiques. Mary, pas encore Shelley, invente alors l'histoire d'un médecin qui, grâce a la force de l'électricité d’un orage, donne la vie a une créature fabriquée a partir de cadavres. L’histoire remaniée plusieurs fois sera publiée sous forme de roman en 1818 puis en 1831.
Le récit est moderne et scandaleux, à tel point que, pour beaucoup, une jeune femme ne pouvait l'avoir conçu seule. Il mêle les avancées de la science, le morbide et le blasphème . Le titre original de l'œuvre est «Le moderne Prométhée » car, dans l'esprit de la jeune Mary Shelley, le personnage central de son roman est le savant fou Victor Frankenstein qui défie les lois des hommes et de Dieu. Cependant c'est bien la créature couturée de cicatrices et en quête d'une place dans le monde qui va rester dans l'imaginaire.
Dr Jekyll and Mister Hyde de R.L. Stevenson
Dans ce court roman écrit en 1886, un scientifique, le Dr Jekyll, est tiraillé entre son désir de faire le bien et ses pulsions primaires. Cette dualité le pousse à mettre au point une potion capable de séparer ces deux aspects de sa personnalité. Après l'avoir absorbée, le vertueux Jekyll se transforme en Hyde, un monstre libre de vivre ses appétits bestiaux sans les contraintes de la morale victorienne. Mais rapidement une lutte s'engage entre les deux alter égos, lequel va prendre le dessus et effacer l'autre ?
Construit comme une enquête policière le récit brasse plusieurs thèmes : la lutte ente le bien et le mal, qui cohabitent dans l’âme de chacun, l'hypocrisie de la société anglaise. Stevenson incarne les deux faces de ses protagonistes principaux en les ancrant dans des mondes que tout oppose et qui ne se rencontrent jamais en plein jour : le Londres de la bonne société, corsetée et pétrie de valeurs morales et le Londres des bas-fonds permissif et dangereux. Même si le lecteur se prend de pitié pour le pauvre Jekyll dépassé par son expérience c'est le malfaisant Edward Hyde qui fascine et répugne, incarnation de tous les vices et étonnante prémonition du fameux Jack l'Éventreur qui hantera la capitale de la reine Victoria deux ans plus tard.
Dracula de Bram Stoker
Le jeune notaire Jonathan Harker est envoyé par son patron dans une région éloignée des Carpates afin de rencontrer un mystérieux comte. Celui-ci veut acheter une propriété a Londres. Mais dès son arrivée, Jonathan comprend vite que son hôte n'est pas un être humain, et que l'aider à s'installer en Angleterre pourrait avoir des conséquences funestes sur ceux qu'il aime et sur le monde.
Autre chef d'œuvre de la littérature anglaise du XIXe siècle, Dracula se caractérise par sa forme : extraits de journaux intimes, de lettres. Le lecteur se glisse dans l'esprit des protagonistes, vit leurs aventures en temps réel. Stoker n'est pas le premier écrivain à s'emparer de la figure du vampire mais il synthétise avec brio les pouvoirs et faiblesses du mort-vivant tels que les croyances populaires et savantes les ont décrit. C'est Dracula qui imposera dans l'imaginaire collectif la créature capable de commander aux loups et aux esprits malades, de se transformer en brouillard ou en chauve souris, invincible mais soumis a des règles pour survivre et prospérer, craignant les symboles religieux, le soleil, l’ail… Chaque époque va avoir sa lecture du mythe du vampire y projetant ses peurs et ses fantasmes, assurant au personnage l'immortalité.
Ces romans, et beaucoup d'autres, sont téléchargeables gratuitement en format epub (pour toutes liseuses) ici :
Bien être
Mini-série
Magnifique et réaliste
Le monde a connaissance de cette catastrophe nucléaire, survenue en URSS, en 1986, mais beaucoup n’imaginent pas l’ampleur des dégâts et les répercutions qu’elle a engendré. Cette minisérie de cinq épisodes vous replonge au cœur de ce drame écologique et humain avec justesse. Très proche du réalisme, vous revivrez l’histoire de cette nuit tragique où tout bascule et suivez le désespoir d’une population contrainte et forcée de fuir et de tout abandonner. Face à la crédulité des autorités, on découvre le courage de ces hommes qui ont bravé le danger au péril de leur vie et de ces scientifiques désemparés, impuissants et sous pression politique.
Une belle réalisation et un casting efficace vous emmènent à la fin du cinquième épisode sans lassitude. Un hommage à ces vrais héros du petit peuple.
Attention ! Certaines scènes peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que des personnes non averties.
Nicolas
B.D.
Oblivion Song
Plonger vers un voyage vers l'enfer
Cette série de comics est signé par Robert Kirkman, auteur qui a déjà fait ses preuves dans la science-fiction chez Marvel ou comme scénariste de The Walking Dead.
Les premières pages nous plongent tout de suite dans une ambiance post-apocalyptique au paysage étouffant et angoissant.
Nous suivons donc la lourde tâche que s'impose le héros, Nathan Cole. À travers plusieurs aller-retour entre notre monde et une autre dimension nommée Oblivion, il tente de sauver puis de ramener les victimes d'un mystérieux transfert vers ce plan d’existence, quasi-démoniaque.
Tome après tome, les enjeux évoluent ainsi que le point de vue à la fois des protagonistes mais également du lecteur.
Un début de série qui saura intéresser les adeptes de la science-fiction post-apo par son scénario et son graphisme
Matthieu
Documentaire

Guide d'autodéfense sur Internet
Un manuel simple d’utilisation
Enfin un guide efficace accessible à tous. La cybersécurité nous y sommes tous confrontés dès lors que l’on se connecte sur internet. Qui ne s’est jamais inquiété des risques en naviguant sur le web ou sur les réseaux sociaux, faute de connaitre suffisamment le sujet et les manipulations? À l’heure où les gestes barrière sont de rigueur, apprenons aussi à nous protéger efficacement sur la toile et adoptons les bons reflexes pour se prémunir des dangers virtuels. C’est ce que ce guide vous propose en traitant les sujets les plus courants dans l’utilisation quotidienne d’internet. Navigation web, gestion des boites mails, cryptage de données, mots de passe, règles de confidentialité sur les réseaux sociaux et autres, sont ici abordés le plus simplement possible. Chaque sujet est agrémenté de captures d’écran vous aidant ainsi dans vos démarches. Les solutions ne nécessitent pas de grandes connaissances informatiques.
Je regrette juste le manque de couleurs sur les illustrations qui confèrent un aspect plultôt austère au document.
Je recommande ce guide à tous ceux qui sont soucieux d’améliorer leur protection sur internet ainsi qu'aux profanes de l’informatique. Je conseille également cet ouvrage à celles et ceux qui ont déjà participés aux ateliers d’initiation informatique dispensés par la médiathèque.
Nicolas
B.D.
Les 5 Terres
Roman
L'histoire d'une famille grecque dans les tourments de la seconde guerre mondiale. Thémis, 90 ans, raconte à ses petits-enfants son parcours, son vécu.
Avec ce roman, très prenant, que l'on savoure au fil des pages, Barbara Hislop signe son grand retour. De la même lignée que L'Ile des oubliés, l'auteur nous emmène une fois de plus en voyage au cœur d'une Grèce fascinante et nous invite à partager les aventures passionnantes d'une famille modeste.
Si vous aimez les romans historiques, vous serez séduit par celui-ci et si vous ne connaissez pas cet auteur, je vous laisse la découvrir.
Vous pourrez également trouver dans nos collections, avec L'Ile des oubliés (2013), 3 autres de ses romans qui l'ont consacré : Le fil des souvenirs (2013), La ville orpheline (2015) et Une nuit en Crète (2017).
Parlons séries
la sélection d'Isabelle
Irresponsable ou à un moment il faut grandir … ou pas
Après des échecs amoureux et professionnels Julien, trentenaire, revient dans sa ville natale. Il est hébergé par sa mère, dans sa chambre d’ado. Julien a pour second prénom : procrastination et pour phrase favorite « Ah oui mais non … » bref il n’est pas du tout prêt à être adulte et est bien décidé à rester dans un entre-deux à fumer des joints et à se faire dorloter par sa maman. Mais la vie va lui donner un coup de pieds aux fesses lorsqu’il retrouve Marie, son amour de jeunesse, et que celle-ci lui avoue un secret.
Cette série française a bien des atouts : des acteurs excellents (en particulier Julien et sa mère Sylvie), un humour tendre et jamais cruel. Les situations s’enchainent sans temps morts ni invraisemblances ce qui est assez rare dans les comédies actuelles. Je vous défie de ne pas penser à quelqu'un de votre entourage en regardant Julien et ses galèresThe Expanse ou la meilleure série de SF depuis longtemps
La Terre a conquis l'espace, colonisé puis perdu Mars. Les Terriens et les Martiens dont les valeurs s’opposent sont sur le point de se faire la guerre. Les habitants de la Ceinture essaient juste de survivre. Au milieu un vaisseau et son équipage essaient de sauver l'humanité .
Pour les fans de Science Fiction cette série est incontournable. Elle apporte ce que tout spectateur recherche : l'exploration d'un univers crédible et une histoire passionnante . Chacune des trois sociétés qui s'affrontent se voit dotée de sa propre identité, de sa propre culture, voire de son propre langage. Ce réalisme est renforcé par le respect des lois de la physique. Les auteurs des livres qui ont inspiré la série sont en effet très attentifs au développement des connaissances scientifiques. Le soin apporté au déroulement de l'histoire rend le visionnage addictif. Les enjeux politiques et moraux sont complexes et incarnés par des personnages forts et attachants. Même si vous n'aimez pas la SF vous tomberez sous le charme de The Expanse.
The Good Place ou philosophons dans la bonne humeur
Lorsque nous faisons connaissance des héros de cette comédie ils viennent de mourir. Ils sont accueillis par un ange, Michael, car ils se retrouvent au "Bon Endroit". Lieu où tous leur vœux se verront réalisés et où ils vivront dans l'harmonie et la joie. Enfin en théorie car il y a un énorme mais que je vous laisse découvrir. Cette série est étonnante car elle se propose de vous faire réfléchir à ce qu'est « une bonne vie ». Tous les philosophes sont convoqués et leurs théories expliquées. Ce qui aurait pu être un exercice fastidieux se révèle hilarant, la fantaisie règne et les retournements de situations sont nombreux. Plutôt que de vous ruinez en consultant un coach ou en achetant des manuels de développement personnel visionnez The Good Place et vous éteindrez votre lecteur plus intelligent et avec le sourire.
Years and Years ou une famille anglaise après le Brexit
La création télévisuelle britannique est une des plus innovantes et elle le prouve encore avec cette minifiction. Nous allons suivre les Lyons pendant 15 ans, une famille ordinaire dont la vie va épouser l'évolution de la Grande-Bretagne.
Son créateur Russell T. Davies n'est pas n'importe qui puisqu'il est – entre autres - un des auteurs de la cultissime série Doctor Who. Il se fait ici plus grinçant et nous lance un avertissement. Le chemin qu’il fait prendre à son pays s'inspire de tous les extrémismes qui fleurissent sans complexe sur nos écrans (xénophobie, repli sur soi, racisme, cynisme économique, technologie intrusive, scandales financiers…). Cette vision anxiogène de notre possible futur fait mouche car les héros de cette histoire n'en sont pas, ils sont comme nous, ils ont nos qualités et nos défauts.Un conseil ne regardez pas une chaîne d'info continue après avoir fini de visionner ces 6 épisodes sous peine de découragement. En bonus la performance d'Emma Thompson en politicienne populiste capable de donner des leçons à Donald T ou Boris J.
Polar
Avis de lecture
Vingt-deux ans plus tard, Zheng Haoming est toujours obsédé par cette affaire. Mais au moment où il pense tenir un indice majeur, il est assassiné. La cellule 18/04 renaît de ses cendres. C’est le début d’un jeu du chat et de la souris avec un tueur aussi intelligent qu’insaisissable.
Roman policier
haletant
Cet homme, c'est Alpha, bloc de haine incandescent qui peu à peu découvre le sens de sa vie : violer, torturer selon un mode opératoire inédit. Face à lui, Anthony Rauch et Marion Mesny, capitaines au sein du deuxième district de police judiciaire, la brigade du viol. Dans un Paris transformé en terrain de chasse, ces trois guerriers détruits par leur passé se guettent et se poursuivent. Aucun ne sortira vainqueur, car pour gagner, il faudrait rouvrir ses plaies et livrer ses secrets...Série
Adapté d'un concept de Stan Lee, iconique créateur de l'univers Marvel, Lucky Man raconte l'histoire de Harry Clayton, un flic de la célèbre Murder Squad. Harry est au bout du rouleau, il vit séparé de sa femme et de sa fille, son nouveau chef veut sa tête, il est accro au jeu et doit de l'argent à un mafieux. La rencontre avec une mystérieuse femme, lui donnant un bracelet chinois, qu'il ne peut retirer, va faire de lui un lucky man. Chanceux oui mais aussi porteur de malheur.
à voir en ligne
un film du moment sur MDS numérique (abonnés dans le cadre de votre forfait)

Portrait de la jeune fille en feu
Au XVIIIe siècle, une peintre se rend sur une île afin de réaliser le portrait de la fille d'une aristocrate. Le défi pour l’artiste est double, réaliser un tableau fidèle qui doit plaire au possible fiancé de la jeune fille et cela sans que le modèle, qui refuse de poser, ne sente son regard.
À sa présentation à Cannes l’année dernière, le film a été vu comme un hommage de la réalisatrice Céline Sciamma à sa muse et ex-compagne. Il sera récompensé par le jury avec le prix du meilleur scénario. L'affaire Adèle Haenel et le phénomène #MeToo vont changer cette lecture. Le thème central de Portrait de la jeune fille en feu est en réalité celui du regard. Regard d'une réalisatrice sur son art : maîtrise des cadrages, des lumières et du récit. Mais surtout, il s'agit du regard posé sur les actrices et les femmes, objets de désir dans le cinéma mais rarement autre chose.
Les personnages filmés par Sciamma, se regardent et se voient, et la caméra épouse, à égalité, le regard des deux actrices/protagonistes, désirée et désirante. Le film a parfois été qualifié d'aride alors qu'il serait plus juste de dire qu’il s'oppose à l’idée romantique, il ne s'agit pas de lutter pour que l'amour triomphe, puisque les enjeux et leurs conséquences sont claires depuis le début : nous sommes au XVIIIe siècle, il s'agit de deux femmes de conditions différentes, l'une doit se marier… Plus que féministe, Portrait de la jeune fille en feu est militant. Comme dans tous ses films, Céline Sciamma place les femmes au centre de son cinéma, pas parce qu'elle est femme elle-même mais parce que les histoires qu'elle raconte cherchent à faire bouger les normes et les préjugés.
Musique
Altin gün se traduit littéralement par "âge d’or" en turc. Mais âge d’or de quoi ?
Et bien âge d’or du Rock Turc. Oui oui, du Rock Turc, vous avez bien lu. On parlera ici plutôt d’un mélange de pop/folk/rock progressif et de musique traditionnelle turque bien sûr, mais vous cernez l’idée, même si ça ne change que peu de choses.
Alors voilà, Jasper Verhulst, bassiste et Néerlandais de son état, se prend soudainement l’Anadolu pop en pleine face lors d’une tournée qui passait par Istanbul. L’Anadolu pop ? Hein ? Qu'ès aco ? La pop Anatolienne pardi, c'est pourtant simple. Dans les années 70, la scène anatolienne a marqué au fer blanc la Turquie grâce à des artistes comme Erkin Koray, Barış Manço et Selda Bağcan, que tout le monde connait bien sûr. Notre Jasper a donc décidé de prolonger son séjour à Istanbul, et avale tout ce qui peut faire gonfler sa connaissance de la musique turque. Le temps de regrouper quelques musiciens, et le projet est lancé : Altin Gün est né, une bande de Hollandais et quelques Turcs chantant en turc sur un rock psychédélique qui fleure bon les années 70, les pattes d’eph', la moustache brune et les cheveux longs. Dit comme ça, je le concède, ça fait pas tellement rêver. Et pourtant ça marche, et ça marche même très bien, chaque morceau est un voyage improbable dans l’espace et dans le temps, où l’on se retrouve à arpenter les rues d’Istanbul sous acide et au volant d’un improbable Combi Volkswagen brinquebalant.
Documentaire
Parce qu'un documentaire peut être aussi passionnant qu'une fiction
S’il est des documentaires sur les organisations criminelles, celui-ci sort du lot. Criant de vérité et sans censure, voici l’histoire de Cosa Nostra et de son impitoyable chef de rang Corleone. Un film qui se déroule en deux actes et dont les intervenants sont les réels protagonistes sanguinaires et exécutants des faits qui se sont déroulés sur cette période. Ils témoignent avec dureté, le visage masqué, ou plutôt cagoulé, ce qui rajoute de l’authenticité à l’image et c’est dans cet anonymat qu’existe l’unique censure. Les photos et vidéos sont d’époque et ne souffrent aucune dissimulation, ce qui peut heurter la sensibilité de certains spectateurs.
Les commentaires sont en italien traduits en Français. On est là aussi plongé dans l’authenticité.
Un bon documentaire que je recommande à toutes celles et ceux qui sont friands du sujet mafieux.
Nicolas
Roman noir
Harley a été formée (déformée ?) par son père afin qu’elle lui succède à la tête du business familial… un empire fondé sur le racket, le trafic de drogue et l’exploitation du plus faible. Dans ces territoires reculés des Etats-Unis, la violence est omniprésente et femmes et enfants en sont les premières victimes. La jeune femme va devoir faire un choix : continuer sur le chemin de ténèbres légué par son père ou aller vers la lumière entretenue par toutes les femmes qui l’entourent. Dans des chapitres courts qui alternent entre passé et présent, une héroïne incroyable se construit sous nos yeux. Tess Sharpe raconte avec beaucoup de talent la lutte de ces laissés pour compte de l’Amérique qui tentent d’exister dans un monde impitoyable. Les descriptions d’une nature sauvage, fragilisée par l’activité humaine donnent à ce roman des airs de western, terriblement moderne.
Film
Les avis sont partagés
Glauque et dérangeant
Toute objectivité gardée reste soumise à sa propre identité basée sur diverses émotions. Dans le cas de ce film, il m’est très compliqué d’être objectif dans la mesure où rien ne rentre dans les codes habituels. Pour faire simple, je n’ai pas aimé et me suis contraint au supplice de regarder jusqu’à la fin, cherchant désespérément un attrait, une malheureuse pensée, une raison. Les scènes sont dérangeantes, crues et inspirent de la répulsion. Si tel était le but du réalisateur le pari est réussi. On est dans « l’animalité humaine » sous format troll. Je le déconseille aux personnes hyper-sensibles émotionnellement.
Nicolas
Il faut sauver Border
L'histoire de Tina, douanière au flair redoutable mélange tous les genres cinématographiques polar, romance, fantastique, social … Ce film est protéiforme et difficile a cerner. Dérangeant. L'adjectif revient sans cesse pour décrire Border. Dérangeant parce qu'il nous confronte à une différence qui nous répugne. L'héroïne de cette histoire est laide, mal dans sa peau. Les regards de dégoût la confortent à sa monstruosité, à sa certitude d'être indigne d'amour ou de respect. Par opposition la découverte de sa vraie nature est une libération. Ces moments où Tina enfin s'autorise à être elle-même, à explorer ses dons et sa sexualité sont saisissants et oui, dérangeants. Le réalisateur de Border nous met à l'épreuve, il nous pousse à interroger nos limites et notre tolérance. Demandez vous : « et si Tina et son prince charmant avaient été beaux »?
Isabelle
Roman
L’ennui sous couvert d’un déballage de culture musicale
Beaucoup de temps et de patience, c’est ce dont il faut se doter pour arriver à bout du 8e livre de Virginie Despentes, auteur devenue consensuelle à force de se vouloir provocatrice.
Nous avons donc droit, ici, à un déballage sans saveur de personnages paumés et usés qui oscillent entre stéréotype et caricature. Du trader cocaïnomane à la l’ancienne actrice porno, de l’étudiante voilée à la spécialiste des réseaux sociaux, du golden boy au petit bourgeois amer, tout y passe tant qu’on peut en faire une parodie à l’extrême. Tout ce petit monde tourne bien sûr autour de Vernon Subutex, ancien disquaire solitaire se retrouvant à la rue et qui, pour survivre, abandonne son syndrome de Diogène et squatte la galerie de perdus citée ci-dessus. On passe donc sans passion et sans envie d’un personnage à un autre au gré des squats, avec l'impression de lire, tout le temps, le même paragraphe. Le tout est ponctué de noms de morceaux et de groupes de rock (Un étalage de culture aussi utile ici qu'un audit dans un service culturel) comme si en plus il avait fallu trouver une idée quelconque pour étoffer un récit déjà bien assez long.
La bonne nouvelle, si vous décidez de vous plonger dans cette histoire, c’est que c’est une trilogie.
Gael.
B.D.
Bande-dessinée autobiographique, In waves nous parle des deux passions de l’auteur : la glisse et sa petite amie Kristen. Intercalant l’histoire du surf et le récit de leur histoire d’amour tragique, A.J. Dungo évoque avec beaucoup de délicatesse et de pudeur la perte d’un être cher. En mêlant ces deux thématiques, l’auteur rend hommage à sa compagne sans pathos. Le dessin alterne entre deux ambiances : tantôt sépia et descriptif comme un reportage documentaire d’archives, tantôt bleuté et sauvage comme l’océan.
musique
Kompromat, en Russe, ce sont les dossiers compromettants, vous savez, ces fameux dossiers toujours obtenus de façon peu glorieuse pour prouver des choses qui le sont encore moins, très utilisés pendant la guerre froide et dont il faut toujours avoir un stock (au cas où) dans le milieu des collègues de travail.
En ce qui nous concerne, Kompromat c'est surtout la réunion de Vitalic, magicien de la scène techno-house, et du monde décalé et sombre de Rebeka Warrior (du groupe Sexy Sushi). Ces deux là vont nous pondre un disque noir, à la limite apocalyptique où l'espoir n'est pas à l'ordre du jour. Le disque est produit magistralement, comme tout ce que fait Vitalic d'ailleurs, dont on sent la main directrice, et la voix de Rebecca Warrior se pose sur les tracks avec une évidence déconcertante. Du premier au dernier morceau l'ambiance est maintenue, à la fois étouffante et jubilatoire, elle est à la limite du plaisir coupable : dure, froide, voire mélancolique mais aussi hypnotisante et addictive avec un énorme goût de reviens-y.
En ces jours un peu particuliers ce disque ne vous réchauffera pas le cœur, par contre, si vous mettez le son assez fort, il vous titillera largement assez le complexe hypotalamo-hypophisaire pour dégager ce qu'il faut d'endorphine et vous faire oublier un temps que tout n'est pas très blanc.
Gael.
Bande dessinée
C 'est l'histoire du roi Lucarne qui tombe amoureux fou de Belle, de leur union naîtra la princesse Ronce. Mais Belle tombe malade et finit par mourir. Dévasté par le chagrin, il bannit du royaume sa fille qui lui rappelle trop le souvenir de son épouse et lance un un envoûtement sur Ronce pour que les animaux de la forêt la protègent et l'éduquent durant son exil.
Le temps passe , Ronce devient une belle et plantureuse jeune femme, qui s'ennuie, et qui rêve d'amour..
Quand le roi décide de se remarier, il choisit une femme qui n'est autre que sa fille, et qui évidemment rejette cet amour incestueux. Furieux devant le refus de cette dernière, il la maudit et lui jette un sort.
Entre temps, Ronce rencontre Lou, et de leur premier baiser va naître une folle histoire d'amour impossible entre un prince atypique et une princesse mangeuse d'homme.
Mais qui est Stéphane Fert ?
Films
Nicolas
Dans la ligné de Je suis une légende de Francis Lawrence, on prend une fin de l'humanité, une poignée de survivants et ont lutte pour survivre au fléau.
Ici une famille tente de survivre à une invasion de créatures étranges. L'ambiance est pesante voir angoissante et vous emmène jusqu’à la fin sans jamais tomber dans l'ennui.
La mayonnaise prend bien et on s'immerge rapidement dans une silencieuse atmosphère.
Afin de respecter le maître mot de l'histoire et de ne pas trop révéler le contenu je reste sur ces simples conseils...Chut ! silence!
Psycho
Karine.
série policière
Fargo, la série
documentaire
A la frontière entre étude sociologique et objet artistique, ce documentaire est captivant. On est observateur de la vie quotidienne de deux familles qui vivent en Sibérie, de leurs enfants, qui se scrutent, se tournent autour, se rapprochent sans jamais entrer en contact, sans jamais communiquer. Dès les premières images, on pourrait penser que Clément Cogitore va nous immerger dans la vie de ces hommes qui vivent isolés, en autarcie. Or, les plans sur les enfants, la nature, le montage ressemblent davantage à un exercice de style. Intéressant, curieux.
Yoav